Nos métiers sont passionnants parce qu’ils sont en prise directe avec la vie de nos locataires, avec les acteurs de la construction et avec les soubresauts du monde. Dans ce contexte, face à la crise des énergies et au retour de l’inflation, nous devons à tous un discours de vérité pour sauvegarder le modèle économique du logement social et être les premiers amortisseurs de crise de nos locataires.
Nous devons continuer de produire du logement abordable et durable, même par temps difficile. Malheureusement, les impacts des choix faits par le gouvernement dans la loi de Finances pour 2018, et reconduits depuis chaque année, pèsent aujourd’hui lourdement sur nos capacités d’action. Nous continuons les interpellations pour rétablir les fondamentaux de nos financements. Je l’ai rappelé publiquement au ministre du Logement lors de notre dernier congrès à Lyon.
Malgré tout, dans la crise actuelle, notre politique des loyers est aussi un choix à faire en responsabilité. Selon les territoires et les types de parcs, les bailleurs pourront - comme la loi le prévoit - porter l’augmentation des loyers jusqu’à 3,6%. C’est toujours avec prudence et discernement que les organismes prennent ces décisions structurantes. Pour autant, ils ne peuvent pas mettre à mal le modèle qui protège les habitants du parc social et doivent continuer à penser leur développement au service des demandeurs. Dans le même temps, la mobilisation aux côtés des locataires s’organise dans les organismes, sur le plan régional et dans un dialogue national que nous menons avec les associations de représentants des locataires.
Le soutien à celles et ceux qui seront fragilisés devra passer par une réelle efficacité des dispositifs nationaux - existants et annoncés - mais également par un travail d’évaluation au cas par cas par les organismes, en regardant l’ensemble des charges qui affectent les ménages. Je sais que les bailleurs sociaux seront une nouvelle fois au rendez-vous pour démontrer notre capacité à traverser cette crise avec pragmatisme et humanité.
“Face à la crise : sauvegarder le modèle économique Hlm ; être les premiers amortisseurs de nos locataires.”
