La vacance progresse. Sur les 36,6 millions de logements, 35,7 millions se trouvent en métropole, soit 11 millions de logements de plus qu’il y a 35 ans (voir tableau). Sur cette période, le parc s’est accru de 1,1% en moyenne, mais de 0,9% pour les résidences principales. 81,7% de ces logements sont des résidences principales contre 82,5 en 1984, 9,8% sont des résidences secondaires, comme 35 ans auparavant, ou des logements occasionnels, et 8,5% sont vacants contre 7,7%. Depuis 2006, le nombre de logements vacants progresse dans l’ensemble des unités urbaines, à un degré moindre à Paris.

Dans les DOM, les 769 000 résidences principales, en progression de 2,4% en moyenne annuelle, représentent 82% du parc ; les résidences secondaires, au nombre de 48 000, soit 5% du parc, progressent de 2,6% ; la vacance, soit 13% du parc, de l’ordre de 120 000, gagne 2,9% par an. Les logements individuels représentent plus des deux-tiers des logements ultramarins.

L’habitat individuel, toujours majoritaire. L’habitat individuel représente 56% des logements et reste majoritaire sur les différents segments ; néanmoins, depuis 2008, on assiste à un revirement tenace : le nombre de logements collectifs construits augmente plus vite que celui des logements individuels.

Concentration dans les unités urbaines. 16% des résidences principales se situent dans l’unité urbaine de Paris et 21% dans une commune rurale. Ces proportions ont légèrement diminué en 35 ans au profit des unités urbaines autres que Paris. Dans ces dernières, le nombre de logements s’est accru de 1,3% en moyenne, contre 1,1% pour l’ensemble des résidences principales. Sans surprise, les résidences secondaires et logements occasionnels se situent le plus souvent dans une commune rurale ou dans une unité urbaine de moins de 100 000 habitants (près de 4 sur 5 contre seulement la moitié pour les résidences principales). La majorité des logements vacants se situent dans une commune rurale ou dans une petite unité urbaine (60% en 2019) comme 35 ans auparavant. Et l’habitat individuel est d’autant plus fréquent que la commune est petite.

Une majorité de propriétaires. 58% des ménages sont propriétaires de leur résidence principale. Une proportion stable sur les dernières années, alors qu’elle n’avait cessé de croître depuis les années 1980 jusqu’en 2010. Parmi les propriétaires, environ un tiers sont accédants, et n’ont pas fini de rembourser leur emprunt. Leur part se stabilise depuis une dizaine d’années. La part des propriétaires sans charges de remboursement s’est régulièrement accrue jusqu’en 2010, en partie sous l’effet du vieillissement : elle est de 38% en 2019 contre 28%, en 1984.

Maintien du taux de locataires. Dans le même temps, la proportion des ménages logés gratuitement a baissé et celle des ménages locataires de leur résidence principale a légèrement diminué et se maintient autour de 40%. La part des bailleurs publics a augmenté de trois points du début des années 80 jusqu’au milieu des années 90, puis s’est maintenue. Dans le parc locatif, les bailleurs publics représentent 17% des résidences principales et les bailleurs privés 23%.