Suite à la déclaration de guerre, le 24 février, de la Russie à l’Ukraine, et à l’appel du gouvernement et de l’USH du 1er mars (voir page 5), des bailleurs sociaux ont engagé immédiatement des actions pour anticiper l’accueil des futurs réfugiés, en partenariat avec des associations locales, CCAS, collectivités de rattachement...
Vallis Habitat, l’OPH départemental du Vaucluse, a informé dès le 1er mars qu’il enclenchait l’identification des logements vacants susceptibles d’accueillir les familles ukrainiennes. Le même jour, l’Opal annonçait la mise à disposition “immédiate” de 30 à 50 logements dans les villes de Soissons, Laon, Château-Thierry, Saint-Quentin et Chauny. “Le Conseil départemental de l’Aisne s’associe à notre démarche, l’idée étant aussi de proposer un accompagnement social à ces familles”, indique Freddy Grzeziczak, président de l’OPH départemental, précisant que “cela ne se fera pas au détriment d’autres demandeurs”. En Baie de Somme, “c’est le CCAS qui va gérer l’accueil en lien étroit avec Baie de Somme Habitat ainsi que l’aide alimentaire en collaboration avec les associations caritatives”, déclarait Pascal Demarthe, président de Baie de Somme Habitat et maire d’Abbeville, à l’issue d’une réunion à la mairie avec des représentants du conseil municipal, du CCAS, du Conseil départemental, des associations caritatives et du Centre hospitalier. L’Association de récupération pour l’entraide et le partage (AREP) fournira des meubles.
Le lendemain, mercredi 2 mars, Vosgelis offrait un toit à la première famille arrivée à Saint-Dié-des-Vosges, par ses propres moyens, et prise en charge par le CCAS.
Le 3 mars, Patrick Pappalardo, président d’Habitat Marseille Provence, annonçait qu’il pouvait mettre à disposition, dans le courant du mois d’avril, 75 logements meublés, fraîchement réhabilités, qui n’étaient pas encore attribués. L’OPH propose aussi d’installer des bungalows sur un terrain de 7 000m2 qui lui appartient. À l’autre bout de la France, Christophe de Balorre, président d’Orne Habitat et président du Conseil départemental, informait le préfet que “plusieurs dizaines d’appartements sont immédiatement disponibles sur l’ensemble des principales villes de l’Orne” et qu’il peut “mettre des moyens à la disposition des associations caritatives (Croix-Rouge, protection civile, etc.)” pour favoriser l’installation de “nos amis ukrainiens” dans ces logements, “en accord avec les maires concernés”.
“Notre rôle, en tant que bailleur social, est d’apporter une aide et un accueil à ces populations en souffrance”, déclarait Lille Métropole Habitat dans un communiqué annonçant “un recensement des logements d’urgence, adaptés aux réfugiés, que LMH pourrait proposer à la Préfecture du Nord”. Habitat Audois assurait lui aussi qu’il “jouera pleinement son rôle en faisant preuve de solidarité en accueillant les réfugiés et leurs familles”.
Autre façon de contribuer, Paris Habitat met à disposition un local de 1700m2 pour le stockage de produits de première nécessité, collectés par l’association La Fabrique de la Solidarité, avant leur acheminement pour l’Ukraine.