“S’assurer que les 14 milliards du NPNRU soient résilients”. Telle est l’ambition de la démarche “Quartiers résilients” annoncée par Olivier Klein le 12 septembre (lire AH 1174) et que le conseil d’administration de l’Anru a détaillé le 11 octobre. L’agence propose d’intervenir sur deux volets : un dispositif transversal applicable à tous les quartiers Anru et un accompagnement renforcé pour 50 d’entre eux. Le premier volet prévoit notamment “un catalogue de ressources mobilisables”, des webinaires thématiques et une journée nationale annuelle. L’objectif de résilience sera inscrit dans les lettres d’objectifs 2023 des préfets.

Un comité de sélection déterminera les 50 quartiers qui bénéficieront de l’accompagnement renforcé, sur la base de deux critères : les sites doivent “présenter des fragilités territoriales significatives au regard des enjeux climatiques et énergétiques notamment” et le projet Anru doit être déjà en phase opérationnelle. Ils pourront dès lors bénéficier de “missions d’appui territorialisées” dans des domaines tels que le traitement des îlots de chaleur urbain, la gestion du cycle de l’eau, la dépendance aux énergies fossiles des immeubles ou encore la promotion de l’économie circulaire. Ils pourront surtout bénéficier de financements d’investissements complémentaires par l’Anru, qui a réservé une enveloppe de 100 M€ à cet usage, par ses partenaires (elle cite Action logement, l’USH, la Caisse des dépôts) ou par d’autres agences et services de l’État (Ademe, Anah, ANCT).

Selon l’Anru, le NPNRU permet déjà de passer de l’étiquette D (constructions des années 1960) à l’étiquette A (logements neufs), B ou C (logements rénovés HPE). “Ces actions ont permis à 80% des habitants de logements rénovés dans le cadre du NPNRU de sortir de la précarité énergétique ; le taux passe à 100% des ménages en ce qui concerne les constructions neuves”, souligne l’Agence.