La deuxième édition du Baromètre Qualitel-Ipsos sur l’habitat rénové et l’habitat connecté(1) interroge les occupants sur leur perception de la qualité de leur logement. Sans surprise, pour 48% des Français ayant réalisé des travaux de rénovation, le confort est la première motivation, assez loin devant l’économie de charges (37%). Le remplacement du système de chauffage ou la réfection complète d’une pièce (salle de bains, cuisine…) sont les travaux les plus réalisés, chacun à 45%. Rénover oui, mais avec les bons travaux… La qualité perçue du logement augmente significativement lorsqu’un bouquet de cinq travaux a été réalisé - y compris pour ceux construits entre 1900 et 1980, époque à laquelle un "trou de qualité" a été identifié -, avec une note de satisfaction de 7 sur 10, contre 5,7 sur 10 sans travaux.
Le triplé gagnant : le cumul de la réfection complète d’une pièce, de son isolation et du système de ventilation du
logement, augmente la satisfaction perçue à 7,5 sur 10. À noter, une rénovation avec cinq travaux divise par deux l’insatisfaction liée à l’inconfort thermique, acoustique, à la ventilation et aux consommations d’énergie. Et elle réduit les dépenses liées au logement puisque 70% des personnes concernées se disent satisfaites du niveau annuel des dépenses (13 points de plus que celles habitant un logement ancien non rénové). Faible attrait pour le numérique La deuxième partie du baromètre, consacrée au logement connecté, pointe un taux d’équipement encore faible, y compris pour les services les plus populaires, l’alerte en cas d’intrusion (21%) et la vidéosurveillance (15%). Seuls trois logements sur dix possèdent au moins un équipement connecté, mais ce taux augmente à 54% pour les logements de moins de cinq ans.
Les Français plébiscitent les équipements qu’ils estiment utiles, lorsqu’ils en ont un, en premier lieu le confort thermique pour 80% de ceux qui peuvent piloter leur chauffage à distance et l’alerte en cas de chute ou d’inactivité suspecte chez un proche âgé ou handicapé, pour 60%. Globalement, les freins restent nombreux : le prix, réel ou perçu comme trop élevé au regard de l’utilité de l’équipement ; la crainte des ondes, pour 54%, d’autant plus forte que les enfants sont nombreux ; la peur du piratage de ses informations personnelles par quelqu’un de malveillant (75%) ou pour un usage commercial (73%). Ainsi, dans un contexte de déploiement des compteurs communicants, un Français sur deux déclare ne pas être prêt à partager les informations relatives à ses habitudes (chauffage, heure de présence) pour réduire sa facture énergétique. Au final, moins de la moitié des Français se déclarent prêts à investir dans des services connectés.
(1) Baromètre Qualitel-Ipsos, "Habitat rénové, habitat connecté : quels (réels) bénéfices pour les Français", 3 382 personnes interrogées sur 17 critères et 80 questions, du 20 avril au 3 mai 2018.
Un guide à destination des maîtres d’ouvrage
Dans le baromètre Qualitel-Ipsos, le bruit est désigné par les Français comme la deuxième source d’insatisfaction dans leur logement, après l’inconfort thermique. 42% d’entre eux ont déjà vécu des tensions avec leurs voisins liées au bruit. Qualitel a constaté la résurgence du bruit intérieur après une rénovation thermique, en particulier un changement de fenêtres, et une perte de confort. Il a donc réalisé le guide "Rénovation : améliorer l’acoustique des logements collectifs", à destination des maîtres d’ouvrage, afin de leur apporter des solutions techniques.
Disponible sur le site www.qualité-logement.fr, rubrique Actualités, il propose de nombreux détails de mise en œuvre et des scénarios pour penser une rénovation de manière globale.
