L'Union sociale pour l'habitat
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Un site emblématique requalifié à Couëron AH

Cent ans après son aménagement, l'ancien quartier "polonais" de Couëron a vu la plupart de ses maisons réhabilitées et accueillera 59  autres logements. Une requalification qui a su conserver au site son caractère ouvrier et son esprit de cité-jardin.

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La Cité du Bossis est un quartier emblématique de Couëron (44), imprégné de l’histoire ouvrière de la ville, qui se confond avec l’arrivée et l’installation, après la Première Guerre mondiale, d’une main-d’œuvre polonaise recrutée par Les Forges de Basse-Indre et l’usine Pontgibaud pour faire face à une pénurie de travailleurs locaux. Elle est également le berceau du patrimoine historique de la SAMO qui a acquis, en 1977, auprès de l’entreprise Tréfimétaux, 44 maisons en pierre construites dans les années 20 sur le principe de la cité-jardin. Lesquelles étaient alors réservées au personnel d’encadrement des usines. Afin de revaloriser ce patrimoine, tout en conservant son caractère ouvrier, l’ESH a initié, en 2013, une ambitieuse opération de requalification et de densification encadrée par le Plan local d’urbanisme de la commune.
Le projet, qui s’étend sur les deux hectares du quartier découpés en trois îlots, a débuté avec la démolition de 15 maisons, suivie de la réhabilitation de 29 autres conservées (changement des menuiseries, remplacement des équipements sanitaires, ajout d’un appentis en bois...). Les jardins attenants ont également été réaménagés, bénéficiant de nouvelles clôtures et d’une plantation de haies arbustives. Le maître d’ouvrage a, cette année, engagé la seconde phase des travaux de requalification à travers la construction de 59 logements neufs : 40 en locatif social réalisés au sein d’immeubles collectifs et intermédiaires (seize T2, vingt T3, et quatre T4 PLUS et PLAI) et 19 maisons individuelles réservées à l’accession sociale, commercialisées à un prix moyen de 180 000 euros.
 

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La deuxième phase de travaux a démarré via la construction de 59 logements neufs.
 Cabinet In Situ


Le parti pris architectural du Cabinet In Situ s’est inspiré des caractéristiques de l’ancienne cité ouvrière : des maisons accolées et des petits collectifs à taille humaine (R+2+comble), des toitures à pans, une variété de formes et de matériaux évoquant les maisons existantes. Dans un souci de mixité intergénérationnelle et de maintien à domicile des personnes âgées, le quart des logements locatifs sera réservé aux seniors, soit cinq T2 et autant de T3 répondant aux critères du référentiel des logements dits "bleus" du groupe CDC Habitat, définis en termes de localisation, d’accessibilité et d’équipements des appartements. L’implantation des stationnements automobiles, regroupés en lisière des cœurs d’îlots, sera gage de tranquillité pour les habitants, qui rejoindront leur habitation via des sentes piétonnes aménagées, et de protection de leurs enfants, qui pourront circuler et jouer en toute sécurité. En plus des jardins privatifs dont disposera chaque maison, il sera créé un verger collectif et des espaces de jardins partagés encore appelés " jardins nourriciers".
Les contraintes urbanistiques du projet et l’état phytosanitaire de certains des arbres de ce site très boisé, ont motivé un arrachage sélectif et l’élaboration d’un plan paysager qui conduira à la plantation de nouvelles essences (herbacées, arbustives et arborées). La biodiversité du site s’en trouvera ainsi renforcée autant que sa qualité paysagère qui dénombrera au final plus d’arbres qu’il n’en comptait à l’origine. Enfin, la création de bassins de rétention, peu profonds et plantés, assurera la gestion aérienne des eaux pluviales. La livraison de ces constructions neuves et aménagements devrait intervenir fin 2019/début 2020.