Date de publication :
24 septembre 2014
Auteur(s) :
MURIEL COHEN
Des familles invisibles : politiques publiques et trajectoires résidentielles de l'immigration algérienne (1945-1985)
Thèse en Histoire de Muriel Cohen soutenue le 7 juin 2013 à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, sous la direction d'Annie Fourcaut.
Cette thèse a été remarquée par le jury du prix de thèse sur l'habitat social organisé en 2014 par l'Union sociale pour l'habitat et la Caisse des Dépôts.
Cette thèse combine, à partir de matériaux inédits, l’analyse approfondie des politiques menées à l’échelle française, des pratiques des acteurs locaux, et de l’expérience vécue des migrants.
L’immigration algérienne a été pensée longtemps comme une immigration masculine et temporaire, logée en bidonvilles et dans les foyers de la Sonacotra. Commencée avant après l’indépendance, elle s’est poursuivie après et a connu des trajectoires résidentielles variées. L’image de l’immigration algérienne prend différentes formes. Si une minorité a connu les bidonvilles et les cités de transit, beaucoup ont connu les taudis des centres villes, les chambres meublées, mais aussi l’accès au logement social qui s’est développé dès la fin des années 1960. Les mesures prises pour améliorer les conditions de logement des familles installées en France ont largement bénéficié aux familles algériennes – même si certaines ont rencontré des difficultés en particulier en raison de la taille moyenne des familles (fréquemment 7 personnes ou plus).
Cette thèse se propose de mettre en exergue les discriminations dont ont été victimes les familles algériennes au travers des modalités d’hébergement appliquées à ces migrants.