Cette thèse a été remarquée par le jury du prix de thèse sur l'habitat social organisé en 2016 par l'Union sociale pour l'habitat et la Caisse des Dépôts.
Depuis les années 1990, les foyers de travailleurs migrants sont réhabilités dans le cadre d’un plan de traitement national et transformés en résidences sociales. Au cœur de ce processus, un objet cristallise les tensions : le "foyer africain" et ses modes de fonctionnement communautaires. Pour étudier ces transformations et ces tensions, cette recherche est centrée sur l’Aftam, gestionnaire historiquement spécialisé dans l’hébergement des migrants africains.
À l’appui d’une étude socio-historique et d’une observation ethnographique de quatre projets de restructuration, la thèse montre que les modes de vie et d’habiter communautaires décriés aujourd’hui ont été construits dans le temps long et dans l’interaction entre les résidents et le gestionnaire, qui les a encouragés à l’origine. La thèse donne ainsi à voir les contradictions de l’action publique et les hésitations du gestionnaire face aux modes de vie communautaires et aux pratiques culturelles et religieuses des migrants résidant en foyer.
Retrouver la thèse complète en ligne.
Pour en savoir plus :
> Lien vers le livret des lauréats 2016.
> Lien vers le Dossier Prix USH/CDC de la recherche sur l'habitat social.
> Hélène Béguin a également publié sur Métropolitiques.eu un article intitulé "La transformation des foyers de travailleurs migrants : des 'accommodements raisonnables' ?.