Type de publication
Thème de la publication
Ville intelligente
Date du document

01 décembre 2020

Contacts

Veronique Velez

Direction de la maîtrise d’ouvrage et des politiques patrimoniales – DMOP

Raphaele D'Armancourt

Direction des politiques urbaines et sociales - DIUS

Organisme
VILOGIA PAS-DE-CALAIS HABITAT CDC HABITAT SOCIAL NEOLIA ESH DE LA GUADELOUPE - SIKOA OPH GRAND DIJON HABITAT OPAC DU GRAND LYON EST METROPOLE HABITAT IMMOBILIERE 3F
Date de publication :

01 décembre 2020

Auteur(s) :

VÉRONIQUE VELEZ , RAPHAËLE D'ARMANCOURT

Les Hlm acteurs de la smart city

La « smart city » ou « ville intelligente » est un concept protéiforme prenant appui sur le numérique concernant l’énergie, la mobilité, la sécurité, et plus largement proposant le monitoring de l’ensemble des applications et services nourris par une multitude de données. L'USH et la Caisse des Dépôts ont réalisé une étude portant sur les questions relatives à l’habitat social dans la smart city, sur les territoires de Béthune, Dijon, Arras, Lille et Lyon.

Investiguer le territoire occupé par les bailleurs au sein de la smart city, c’est logiquement regarder d’un peu près l’évolution de cette ville intelligente au cours de ces dernières années. Force est de constater que les grandes prédictions réalisées il y a une décennie maintenant se sont transformées en réalisations plus diversifiées, plus opérationnelles et ou l’humain tente de gagner sa place de manière centrale.

Des villes intelligentes étalons (tout numérique, décarbonées, automatisées, sécurisée pour ne pas dire sécuritaires…), nous observons avant tout des villes d’intelligences combinées :

- Une intégration des politiques publiques autour de systèmes renforçant la transversalité (casser les silos)

- Une fonction de pilotage plus centralisée, facilité par de l’aide à la décision plus fine avec la mise en disposition d’une multitude de données

- Une prise en compte d’approches ouvertes (données, partenariats, structures de coopération…)

- Des logiques centrées utilisateurs et bénéficiaires

- Une approche servicielle de la ville au service du « plus » mais surtout du « mieux » (traiter les priorités et prioritaires, mieux allouer les ressources, intégrer la qualité de service aux services, renforcer les notions d’impacts, d’utilité, de solidarité voire de frugalité… énergétique notamment)

- Des Innovations sociales dont la smart city assure le back-office ou la gestion d’interfaces pour remettre la technologie à sa juste place.

 

A la lecture de ces mutations, les bailleurs sont bien dans une logique intégrative mais progressive, à leur échelle et sur un périmètre de compétences où leur légitimité est forte :

- Du smart omniprésent sous l’angle de l’innovation, de l’expérimentation qui accélère (notamment grâce aux financements européens), la transformation des missions, des organisations voire des vocations

- Une dominante patrimoniale avec des objectifs d’optimisation énergétiques, de réduction du reste à charge pour les locataires, de réduction des coûts ainsi que d’une plus grande réactivité de la maintenance

- Un développement renforcé de la place des services aux locataires (avec une interrogation constante sur la monétisation des investissements…)

-Une innovation dont la part sensible, humaine voire low tech est croissante en accélérant les convergences, les co-productions, l’intelligence collective et solidaire avec des méthodes nouvelles

Les clés d’intégration avec les collectivités, pour les bailleurs sont donc à aller chercher :

- Dans des projets partenariaux ad hoc (smart grids avec du patrimoine bailleurs en test…)

- Dans la numérisation du patrimoine et de l’espace public en poursuivant une volonté de sécurisation, de réactivité face aux sinistres, d’analyse d’usages ou de développement de services à l’échelle du quartier, de l’arrondissement, d’un morceau de territoire… ou le bailleur est rarement seul

- Dans leur implication au sein de plusieurs politiques publiques qui sont gérées de manière plus ou moins intégrée par les collectivités

- Dans la mutualisation de moyens, d’équipements, de stratégies (tiers lieux, retour vers l’emploi, ESS…)

Loin d’une vision statique et figée, les convergences avec les bailleurs laissent de nombreux champs à investiguer, pour lesquels les années à venir seront déterminantes, notamment en matière de gouvernance autour de la smart city. Nul doute que les choix de positionnement et de périmètre d’activité des bailleurs (quels cœurs de métiers ? Jusqu’où aller ?) seront déterminants pour fluidifier et renforcer les interfaces.

Après la smart city, la « smart human city », il n’est pas difficile de parier que la « ville intelligente » devrait rapidement devenir une tautologie dépassée, pour intégrer une acceptation large, contemporaine  et consensuelle de la « ville » avec un rôle central des bailleurs sociaux, à leur échelle, sur les compétences qu’ils auront choisi et dans l’accompagnement d’une part croissante de citoyens locataires.

Mots clés
Thèmes

Télécharger