« Sociologie et urbaniste, enseignant dans une école d'architecture, chercheur, un temps éducateur, Jean Maglione, fils d'immigrés italiens, n'avait jamais oublié ses origines. Il criait sa souffrance d'avoir dû quitter le monde d'où il venait et il dénonçait l'acharnement avec lequel, depuis des décennies, les couches populaires sont dépossédées d'une partie de leur être à travers une action socio-culturelle envahissante et toutes les politiques dans le domaine du logement social et de l'aménagement des villes, y compris les plus récentes. Il dénonçait les acteurs de ces politiques et leurs complices : aménageurs, architectes, travailleurs sociaux, sociologues, militants associatifs ...
Un livre qui s'adresse à la fois aux professionnel et à ceux qui veulent seulement mieux comprendre le monde qui les entoure. Un livre envoûtant par la rigueur et la richesse, non exclusive de beaucoup d'humour, d'une pensée qui conduit hors des sentiers battus, stérilisants et trompeurs de la science établie et par l'écriture poétique, seule capable, écrivait Jean Maglione, d'interjeter un arc entre les deux mondes qu'il avait connus. Mais sans doute la poésie ici va-t-elle bien plus loin encore.»
Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble, 1994. 502 pages