Les cités des grands ensembles construites dans les années 1950-1960 illustraient alors la citoyenneté sociale promue durant les Trente Glorieuses : une manière de séparer le social de l’économique, d’émanciper l’individu des conditionnements sociaux. Au cours trente dernières années, elles sont devenues le symbole de la relégation sociale, de la concentration des minorités ethniques, des révoltes urbaines. Est-ce la faute d’une simple anomalie urbaine que des opérations de rénovation suffiraient à corriger ou bien le signe que nous avons changé de monde, que nous devons revoir la relation entre la ville et la citoyenneté ?
Paris, éditions Fayard, avril 2013. 195 pages