Le logement social loge aujourd’hui 5 millions de familles, soit plus de 11 millions de personnes.
Avec 11% des ménages locataires dont le chef de famille est étranger selon l’enquête de l’INSEE menée en 2017, les organismes de logement social accueillent, sans discrimination et sans distinction, des familles françaises et étrangères en situation régulière.
Les organismes de logement social ont concouru, dans notre histoire, notamment lors de la période d’industrialisation de la France qui a suivi la seconde guerre mondiale, comme dans notre actualité, à l’intégration à la communauté nationale de milliers de familles d’origine étrangère.
Pour ces familles, l’accès à un logement digne, en lieu et place des bidonvilles qui ont bien souvent constitué leur premier lieu d’accueil sur le territoire national, a été un élément déterminant de leur intégration. Ce rôle essentiel a permis à des millions de familles de trouver une place dans notre société.
Cette politique a été rendue possible par l’implication collective de l’État, des partenaires sociaux, des collectivités locales, du secteur associatif. Le logement social représente aujourd’hui un atout pour la France que beaucoup de pays nous envient.
Nous constatons, à l’occasion de cette campagne électorale, que certains acteurs politiques ont choisi de faire du logement social un outil de discrimination, et parfois même un marqueur stigmatisant, alors même que d’autres questions, bien plus cruciales, s’offrent à nous, collectivement : comment construire plus, comment accélérer la transition environnementale, comment lutter contre la paupérisation des locataires et des demandeurs d’un logement social, comment continuer de rénover massivement les quartiers qui en ont besoin ?
Le Mouvement Hlm demande que le débat public s’oriente vers ces questions plutôt que vers la mise en opposition des Français d’un côté, des étrangers de l’autre.
Nous revendiquons et assumons une mission : celle de loger la France telle qu’elle est, de promouvoir un logement populaire, sans discriminer.