Actualités Habitat n°1216-1217

L’Union sociale pour l’habitat partage le bilan du quinquennat en matière de logement dressé par la Fondation Abbé Pierre à l’occasion de la journée consacrée à la remise de son rapport annuel sur l’état du mal logement.

Les choix politiques opérés dès 2017 - baisse de 5 euros des aides au logement, mise en place de la Réduction de Loyer de Solidarité à l’encontre des bailleurs sociaux, suppression de l’APL accession, sous-indexation régulière des aides au logement, contemporanéisation des aides au logement …- ont abouti, comme le déplore la Fondation Abbé Pierre, à faire du logement « le parent pauvre du quinquennat ».

Si le développement de la politique du Logement d’abord, rendue en partie possible par l’engagement des organismes Hlm, est à porter au crédit de l’action du Gouvernement, l’APL et le logement social ont été, à l’heure du bilan, les principales victimes des coupes budgétaires. Ces baisses ont eu un impact évident sur la production de logements sociaux, et notamment de logements très sociaux. Elles ont également réduit le pouvoir d’achat des ménages modestes et creusé les inégalités.

Pour Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat, « ce que met à jour ce rapport de la Fondation Abbé Pierre, c’est un bilan du quinquennat qui, quoi qu’en dise le chef de l’Etat, n’est pas bon, et c’est un euphémisme. Cette absence de portage politique, cette manière de faire des élus locaux les seuls responsables de la situation n’est pas juste. Le débat public gagnerait à ce que les erreurs commises soient comprises, analysées et que nous trouvions collectivement les moyens de retrouver une dynamique positive en faveur du logement ».