L'Union sociale pour l'habitat
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Synthèse du déplacement de l’Union sociale pour l’habitat en Guadeloupe

Le déplacement en Guadeloupe de la délégation de l’Union sociale pour l’habitat (USH) conduite par Emmanuelle Cosse, sa présidente, accompagnée de Marianne Louis, directrice générale et de Mahieddine Hedli, directeur des outre-mers, a été consacré à des échanges avec de nombreux acteurs de l’habitat : Alexandre Rochatte, préfet de la Guadeloupe, Eric Jalton, maire des Abymes et président de Cap Excellence, Harry Durimel, maire de Pointe-à-Pitre, Ary Chalus, président du conseil régional de Guadeloupe, Patrick Sellin, président de l'Etablissement Public Foncier de la Guadeloupe, Claire Rigah, présidente de la Société Pointoise d'Hlm de Guadeloupe et les représentants de l’Association des maîtres d'ouvrage sociaux de Guadeloupe (ARMOS).

Ces échanges ont été l’occasion d’aborder les défis du secteur du logement social en Guadeloupe en matière de relance et l’actualité des projets de renouvellement urbain, avec notamment les visites de programmes de la Société Pointoise d’Hlm de Guadeloupe et une pose de la première pierre.

Les besoins en logements sociaux en Guadeloupe sont élevés tant en locatifs qu’en accession. Le système d’enregistrement de la demande (SNE) comptabilise plus de 10 000 demandes de logement social actives, dont 97% émanent de ménages résidant en Guadeloupe et 56% de ménages ne disposant pas de leur propre logement. Depuis 2016, ces demandes ont par ailleurs augmenté de 6%.

Aussi, 13 000 logements sociaux à coûts abordables seraient nécessaires pour répondre à la demande.

Par ailleurs, la réhabilitation du parc locatif social existant - 44% des logements sociaux ont plus de 20 ans - nécessite un accroissement des moyens et de nouvelles formes d’investissement et de prêt pour boucler des programmes coûteux tout en maintenant des loyers abordables pour les locataires. Pour rappel, 43% des locataires du parc social déclarent un revenu fiscal à zéro (ce chiffre monte à 45% pour les demandeurs de logement social) et 83% des demandeurs ont des ressources inférieures au plafond LLTS.

Pour autant, le programme de renouvellement urbain avance avec, par exemple, la démolition de la dernière tour Gabarre à Point-à-Pître. De nombreuses opérations de re-qualification de cœur de ville ont irrémédiablement initié la remise en perspective des espaces urbains et un changement d’image du centre-ville. Des programmes de qualité, notamment en accession sociale (PSLA), se sont développés.

Il reste que la double question du volume de l’offre et la nécessité de mieux faire correspondre celle-ci aux capacités contributives des ménages à loger se pose. D’autant que les besoins de reconstruction dans les sites de renouvellement urbain et les projets Action cœur de ville associés aux besoins hors périmètres prioritaires posent la question du niveau de l’offre nouvelle réellement possible pour la ligne budgétaire unique (LBU) à un moment où d’autres défis comme le vieillissement de la population et la rénovation du parc ancien nécessitent, en Guadeloupe, un niveau plus élevé de programmation des opérations tant en locatif qu’en accession sociale.