Si les violences intrafamiliales constituent des drames individuels, elles ont aussi d’incalculables conséquences sur la société dans son entier : impacts sur la santé et le travail des femmes, enfants co-victimes élevés dans une culture de violence, construction d’une société inégalitaire, etc.
L’accès à un logement pérenne ou à un hébergement d’urgence est le plus souvent une condition indispensable pour protéger une femme et ses enfants des violences. Les organismes Hlm sont impliqués de longue date dans ce combat. En 2021, ils ont encore renforcé leur mobilisation. L’an dernier, les organismes Hlm ont attribué plus de 11 516 logements sociaux pour des motifs de violences au sein du couple. C’est une augmentation de 10 % par rapport à 2020, que le Mouvement Hlm souhaite pouvoir encore amplifier par une augmentation de la production de logements sociaux.
Afin d’appréhender au mieux les situations de violence, les collaboratrices et les collaborateurs des organismes Hlm sont nombreux à bénéficier de formations et de sensibilisations aux violences intrafamiliales. Et les organismes multiplient sur les territoires les partenariats avec les associations spécialisées, les travailleurs sociaux ou encore les collectivités locales.
Ainsi, plus de 300 organismes Hlm se sont engagés et ont fait vivre ces partenariats en 2021, notamment avec les associations membres du réseau de la Fédération nationale solidarité femmes qui permettent en particulier d’améliorer l’accompagnement des femmes relogées dans le parc Hlm.
Pour Emmanuelle Cosse, présidente de l’Union sociale pour l’habitat : « La violence à l’encontre des femmes est la première des inégalités. Assurer un accès rapide à un logement social est un axe majeur de la lutte contre les violences faites aux femmes, pour lequel le Mouvement Hlm continue de se mobiliser activement, afin de proposer toujours plus de solutions de logement. »