Date de publication :
30 août 2024
Gels de crédits, projet de loi de finances : L'Union sociale pour l'habitat appelle au respect des engagements et à la transparence immédiate
Dans une période d’instabilité institutionnelle persistante, l’USH tient à alerter l’ensemble de nos concitoyens et des acteurs du logement sur les décisions budgétaires qui pourraient découler des « lettres plafonds » et des « gels de crédits » adressés aux différents ministères au cœur de l’été. Ces documents fixent un cadre de travail pour la future loi de finances. Dès à présent, ils entravent la mise en œuvre des engagements, notamment en termes de soutien à la rénovation énergétique, pris par le Gouvernement.
Alors que les organismes de logement social et de nombreux partenaires se mobilisent dans un contexte très difficile pour tenter de maintenir leur niveau d’investissement, ces mesures viennent encore une fois réduire les moyens accordés à la rénovation énergétique et pourraient en 2025 alourdir les prélèvements sur les organismes ou dégrader davantage les aides au logement.
Depuis des mois, le secteur du logement alerte sur l’aggravation de la crise qu'il traverse. Aujourd’hui, des millions de nos concitoyens et de nos concitoyennes sont mal logés, logés trop cher, trop loin, ou dans des logements nécessitant une amélioration énergétique. Par ailleurs, des dizaines de milliers d’emplois sont menacés dans l’ensemble de la filière, et des entreprises sont en difficulté. Le secteur du logement est un secteur d’investissement à long terme. Son activité nécessite de la visibilité et de la confiance.
Le Mouvement Hlm appelle à une transparence immédiate sur le contenu de la « lettre plafond » et des « gels de crédits » concernant le secteur du logement, ainsi qu'à un débat rapide sur les orientations budgétaires actuellement proposées par le ministère de l'Économie et des Finances.
Pour Emmanuelle Cosse, présidente de l'Union sociale pour l'habitat, « en temps normal, les concertations sur la loi de finances commencent avec les partenaires au début de l’été. Nous avons déjà beaucoup attendu compte tenu du contexte. Aujourd’hui, plusieurs rumeurs indiquent que les orientations de la lettre plafond concernant le secteur du logement sont dramatiques. Nous ne pouvons pas laisser se dérouler un scénario catastrophe sans réagir. La transparence est un impératif démocratique qui s’impose en tout temps. Ne rajoutons pas à la crise institutionnelle une aggravation de la crise du logement. »