Actualités
Thème de la publication
Financement du logementNuméro
Actualités Habitat n°1234
Paru dans
Date de publication :
18 juin 2025
Auteur(s) :
VALÉRIE LIQUET
Financement : élus locaux et Mouvement Hlm ensemble pour sauver le Fnap et l'Anru
La présidente de l’USH et les présidents des sept associations d’élus du bloc local(1) ont signé le 4 juin une déclaration commune au titre explicite : « Renouvellement urbain : l’avenir des quartiers populaires se décide aujourd’hui ! ». Deux jours avant le Comité interministériel des villes et une semaine avant les journées nationales de l’Anru, ils appellaient le gouvernement à prendre rapidement deux décisions. D’une part, « tenir pleinement les engagements de l’État » en versant dès 2026 à l’Anru les financements promis pour le NPNRU « afin de garantir la poursuite des projets engagés localement ». D’autre part, à enclencher « sans attendre » la préfiguration d’une nouvelle étape du renouvellement urbain. Une préfiguration sérieuse qui « garantisse la continuité de l’action publique, évite les effets de stop and go, et permette d’engager, avec méthode, un nouveau programme national, ciblant les quartiers les plus fragiles », écrivaient-ils dans la déclaration. Dans leur esprit, cette préfiguration devra permettre aux territoires déjà prêts de poursuivre leur dynamique, mais aussi d’identifier de nouveaux quartiers éligibles, en évaluant les besoins, en définissant des modalités d’accompagnement. « Pas besoin de tergiverser : il y a d’un côté l’urgence du paiement de ce qui est dû aux porteurs de projets, et de l’autre l’indispensable nécessité de mettre dès à présent les quartiers non encore rénovés en mouvement pour les inscrire dans l’Anru 3 », avait résumé Emmanuelle Cosse le 27 mai à Nancy (lire p. 12 à 19).
Quelques jours auparavant, le 23 mai, un communiqué commun d’Intercommunalités de France et de France urbaine s’insurgeait de la « position de défiance » observée par l’État lors du conseil d’administration du Fnap de la veille (lire p.5). « Dans les territoires, nous sommes au front : nous voyons les familles qui attendent un logement, les étudiants qui dorment dans leur voiture, les travailleurs essentiels qui ne peuvent plus habiter près de leur lieu d’emploi, écrivent-ils. Et nous voyons aussi les bailleurs sociaux fragilisés, les opérations de construction ralenties, les projets retardés faute de financements ». Et, chez les habitants, « un sentiment d’abandon qui alimente la défiance à l’égard des institutions ». Selon eux, le modèle Hlm « équilibré, solide, reconnu en Europe » est « en péril » du fait du désengagement de l’État, alors que « les collectivités locales, elles, n’ont pas déserté. Nous continuons à subventionner la construction, à garantir les emprunts, à instruire les dossiers dans le cadre de la délégation des aides à la pierre, souvent sans soutien technique ou financier de l’État ». Ils demandent trois choses : le retour « immédiat » de l’État au sein du Fnap « pour continuer à assurer une gouvernance partagée et efficace » ; une programmation pluriannuelle « ambitieuse » des aides à la pierre ; un « choc de production » de logements sociaux. À défaut, « c’est tout le pacte républicain qui vacille », préviennent-ils.
(1) Gil Avérous, président de Villes de France ; Stéphane Beaudet, président de l’Association des maires d’Île-de-France ; Christophe Bouillon, président de l’Association des petites villes de France ; Gilles Leproust, président de l’Association des maires Ville & Banlieue de France ; David Lisnard, président de l’Association des maires de France ; Sébastien Martin, président d’Intercommunalités de France ; Johanna Rolland, présidente de France urbaine.
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PARU DANS ACTUALITÉS HABITAT N°1234 DU 16 juin 2025
Actualités Habitat n°1234
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