“Le choc de l’offre restera un vœu pieux si cette offre ne rencontre pas une demande soutenue”, a indiqué Nathalie Appéré à Guillaume Kasbarian, le 20 mars. La secrétaire générale de France Urbaine, également maire de Rennes et présidente de Rennes Métropole, a tenté de convaincre le nouveau ministre délégué au Logement que “la priorité doit être donnée au logement du plus grand nombre avec une relance ambitieuse de la production de logements sociaux”.

Lors de cet échange, Nathalie Appéré a réaffirmé “la nécessité de maintenir les fondamentaux de la loi SRU” et indiqué que les logements locatifs intermédiaires ne concernent qu’“un nombre restreint de ménages, alors même que les besoins en logements locatifs sociaux sont immenses”. Selon un sondage réalisé auprès des membres de France Urbaine, la demande en logement social non satisfaite s'élève en moyenne à 50% du parc existant dans les grandes villes.

Dans la perspective d’une loi de décentralisation des politiques du logement (ou d’un volet logement dans une grande loi pour un nouvel acte de décentralisation, comme cela se profile), France Urbaine estime que des ajustements réglementaires de simplification “ne suffiront pas” aux AOH pour faire face à la crise. “Les moyens devront être mobilisés de façon pérenne et sécurisée avec l’intercommunalité confortée dans son rôle pivot et stratégique”, propose-t-elle en citant : la programmation/agrément des constructions et des rénovations, les attributions, l’encadrement des loyers et la restructuration des hébergements touristiques.