Christophe Béchu, Guillaume Kasbarian et Olivia Grégoire ont annoncé le 29 mars, à Avignon, les 74 lauréats du Plan gouvernemental de transformation des zones commerciales. Ces zones symboles de “la France moche” (un terme que la ministre chargée des Entreprises, du tourisme et de la consommation se refuse à employer, lui préférant celui de “zones de vie”) devraient muter en quartiers mixtes avec une offre commerciale renouvelée, des logements, des bureaux, des équipements publics, des espaces verts qui pourraient être issus de la renaturation d’une partie de la zone…

Le potentiel de logements est estimé à 25 000, soit une moyenne de 337 par projet. Le soutien de l’État n’est pas conditionné à la réalisation de logements sociaux. “Tout type de logement est possible (social, libre, intermédiaire…), tout dépend des besoins des territoires”, indique le ministère du Logement. Il compte sur deux acteurs clés : les établissements publics fonciers (EPF et EPFL) et les aménageurs.

Le Plan est doté de 26 M€ de subventions, dont l’effet levier est “difficile à estimer”, reconnaît Bercy. 20 M€ bénéficieront à 11 lauréats dont les projets sont matures mais en déficit. L’entrée de ville nord-est de Chartres touchera la plus grosse subvention (3,8 M€), suivie de près par la zone des Sablons au Mans (3,3 M€) puis de l’Ode à la Mer à Pérols, dans l’agglomération de Montpellier (2,5 M€). Les 63 projets lauréats au stade de la réflexion ou de la programmation se partageront les 6 M€ restant via une aide en ingénierie.

Les 74 projets bénéficieront de l’appui d’une “task force gouvernementale”.

Les ministres ont lancé à Avignon une seconde vague de candidatures, avec 8 M€ supplémentaires à la clé, portant l’enveloppe totale du plan à 34 M€.