Date de publication :
26 septembre 2024
Le Conseil social de l’Union sociale pour l’habitat s’empare du thème du vieillissement des locataires du parc Hlm
Comme de nombreux autres pays, la France vieillit : en 2030, elle devrait compter environ 21 millions d’habitants de plus de 65 ans, représentant plus d’un quart de la population. Alors que toutes les enquêtes confirment la volonté des personnes âgées de vieillir à domicile, la question du logement devient un sujet central, tant en matière de confort que de services ou d’accompagnement.
C’est particulièrement vrai pour le parc social. Entre 2023 et 2033, le nombre de 60 ans et plus devrait en effet y augmenter de 25 %, soit une hausse de 600 000 personnes. Sachant que 67 % des plus de 65 ans du parc social y vivent seuls et que les locataires Hlm sont globalement plus modestes que les autres ménages, cette évolution démographique impose une mobilisation forte des organismes pour répondre à la diversité des besoins. Après les différentes auditions réalisées, les membres du Conseil ont d’ailleurs souligné l’implication déjà forte du secteur Hlm sur le sujet et les innovations déployées.
Au cours de l’échange qui les a réunies ce matin, Emmanuelle Cosse, présidente de l’USH, et Claire Guidi, présidente du Conseil social de l’USH, ont partagé leur vision commune des enjeux auxquels les organismes Hlm doivent faire face.
- Comment anticiper les besoins et offrir des logements adaptés, neufs ou dans l’existant, compatibles avec les ressources des séniors ?
- Quel rôle des organismes en matière de prévention de la perte de l’autonomie ? Et parallèlement quelle limite fixer à la prise en charge d’actions connexes au logement pour les organismes Hlm ?
- Cette transition qui va imposer de nouveaux services et une transformation de certains bâtis existants, compte tenu de la typologie du parc, est-il soutenable économiquement pour les bailleurs sociaux ?
- Sachant qu’il existe une diversité de situations territoriales, quelles coopérations entreprendre dans un domaine, mobilisant différents acteurs nationaux comme locaux et parfois marqué par un fonctionnement en silo ?
Claire Guidi a présenté les quinze recommandations élaborées par le Conseil social et s’articulant autour de cinq axes.
- Accroître les connaissances sur l’état des lieux et anticiper les besoins ;
- Mettre en œuvre l’accent sur la prévention de la perte d’autonomie ;
- S’interroger sur le modèle économique de l’intervention des Hlm en faveur des séniors ;
- Accroître les actions partenariales et territoriales ;
- Diversifier l’offre de logements adaptés grâce aux constructions neuves et aux adaptations du parc existant.
Pour Claire Guidi, présidente du Conseil social de l’USH : « Les organismes Hlm ont accueilli avec grand intérêt l’avis 2024 du Conseil social, sachant que des questions restent posées. Dans la mesure où les bailleurs Hlm jouent un rôle important en matière de cohésion sociale, la prise en compte du vieillissement des locataires nécessite une stratégie adaptée selon le parc concerné et les territoires. »
Quant à Emmanuelle Cosse, présidente de l’USH elle a indiqué : « Le Mouvement Hlm est un acteur important de l’immobilier des séniors, par les logements sociaux occupés par des personnes vieillissantes (plus de 30 % des locataires Hlm ont 60 ans et plus et plus de 11 % ont plus de 75 ans), mais aussi par le nombre de places qu’il possède en Ehpad (55 000) et en résidences autonomie. Pour agir au mieux au profit des aînés, les organismes Hlm ont besoin de moyens financiers sécurisés et d’une vision claire de la politique du Grand âge. »
Interlocuteurs presse:
Anne Dechaumont
Chargée des relations presse et de la communication institutionnelle
anne.dechaumont@union-habitat.org
07 64 57 85 66