Actualités Habitat n°1236

Face à une crise du logement qui touche à la fois les grandes métropoles, les territoires ruraux et l’Outre-mer, Libération met en lumière des solutions locales et innovantes pour répondre à l’urgence sociale et écologique : rénovation, accès au logement, revitalisation des bourgs. Habiter autrement, durablement et dignement devient un enjeu majeur.

​​​​​​​Comment lutter efficacement contre la pénurie de logements en mobilisant les logements vacants ? A Lyon, où près de 6000 logements sont inocupés, trois associations humanitaires (Habitat et Humanisme, Soliha et Entre2Toits) lancent la plateforme « Louer solidaire » destinée aux propriétaires afin de mettre leur bien en location sociale pour une durée de neuf ans.

Le rapport d’évaluation du programme Action cœur de ville dont Julien Gokel et Sandra Marsaud sont rapporteurs a été publié le 25 juin. Il fait état de résultats signifiants en matière d"habitat mais l'impact général est plus difficile à évaluer par manque d'indicateurs. Les rapporteurs proposent de proroger le programme au-delà de 2026.

Dans un contexte de relance de la production de logement social, les enjeux de sobriété foncière réinterrogent l’activité de maîtrise d’ouvrage des organismes Hlm. Pour en débattre, l’Union sociale pour l’habitat a organisé une journée professionnelle rythmée par des retours d’expériences d’organismes, le regard d’experts techniques et l’intervention de partenaires institutionnels et d’un élu.

Le service des données et études statistiques du Ministère de l'aménagement du territoire et de la Transition écologique a publié le 12 juin une étude prospective sur les besoins en logements couvrant la période 2030-2050. Elle estime notamment à 4 millions, les besoins de résidences principales à l'horizon 2050 pour un scénario moyen de hausse du nombre de ménages.

Les organismes Hlm sont tous confrontés à la vacance résidentielle, même si le phénomène est particulièrement marqué dans les villes en décroissance. Dans la lutte contre ce fléau, le rôle principal revient aux collectivités locales, dont la responsabilité est d’impulser des politiques publiques dans le cadre de l’attractivité de leur territoire, en lien avec les organismes Hlm. Elles ne sont pourtant pas toutes engagées. Les bailleurs sociaux se retrouvent parfois seuls face à la vacance dans leur parc. En fonction des situations sur les territoires, ils apportent des réponses variées, qu’elles soient d’ordre patrimonial, organisationnel ou commercial. Certains organismes font même leur révolution culturelle pour bousculer leurs pratiques et mettre en oeuvre des moyens de remédiation habituellement propres au secteur privé. Qu’elle soit subie ou volontaire, tous les bailleurs sociaux combattent la vacance résidentielle, et tous les moyens sont bons.

Dans un contexte de relance de la production de logement social, les enjeux de sobriété foncière réinterrogent l’activité de maîtrise d’ouvrage des organismes Hlm. Le développement d’une nouvelle offre se traduira prioritairement par des projets de recyclage urbain qui soulèvent d’importants défis économiques, techniques et toujours sociaux, en particulier en matière d’acceptabilité par les élus locaux et les habitants.

Face aux enjeux de sobriété foncière, l'intervention en recyclage urbain pose un nouvel incontournable qui consiste à faire avec le "déjà-là" urbain, bâti, mais surtout humain. Les organismes Hlm peuvent se trouver confrontés à des dynamiques d’opposition qui, dans certains cas, contraignent lourdement le développement de leurs opérations. Ils peuvent toutefois anticiper ces situations de blocage et tenter de les désamorcer par le biais d’une stratégie adaptée. Pour les y aider, ce cahier propose une boite à outils de "l’acceptabilité sociale" des projets.