Actualités

Thème de la publication
Habitants & Locataires
Numéro

Actualités Habitat n°1174

Paru dans

SEPTEMBRE 2022

Actualités Habitat n°1174

Date de publication :

07 octobre 2022

Auteur(s) :

MAGALI TRAN

Île-de-France : la suroccupation progresse dans le parc social

Un ménage sur cinq vit en suroccupation en Île-de-France, soit 2,7 millions de Franciliens, selon un rapport(1) publié par l’Institut Paris Région au mois de septembre. Cette proportion est deux fois plus élevée que celle observée sur le territoire métropolitain. Le parc social, en particulier, “affiche un niveau de suroccupation croissant”. Ainsi, 37,4% des ménages franciliens en suroccupation vivent dans le parc social en 2018 (contre 33,4% en 1999), soit 911 000 personnes.

En considérant le seul parc social de la région, 28,8% des ménages y vivent en situation de suroccupation, soit 6 points de plus que 20 ans plus tôt : “Un niveau jamais atteint”. “En 2018, pour la première fois, la part des habitants du parc social vivant en suroccupation est similaire à celle des habitants du parc locatif privé (35,6% contre 36%), alors que 20 ans plus tôt l’écart était supérieur à 3 points (29,7% dans le parc social contre 33% dans le parc locatif privé)”, relève l’étude. Pour l’Institut Paris Région, la principale explication serait l’absence de possibilité à poursuivre un parcours résidentiel dans le privé ou en accession à la propriété. La durée d’occupation du parc social est en effet passée de 11,6 ans en 1999 à 14,5 ans en 2018, avec notamment des cohabitations prolongées de jeunes avec leurs parents et l’absence de mutations internes au sein du parc lors de l’agrandissement des familles. Le rapport observe également une inadaptation entre la taille du logement et celle du ménage “dès l’entrée dans le logement” dans “un certain nombre de cas”, avec des logements trop étroits par rapport à la composition familiale… mais dont le loyer est en adéquation avec les revenus du ménage. “Ces pratiques s’expliquent non seulement par la difficulté à produire suffisamment de logements neufs à faibles loyers mais aussi, dans le parc existant, par la faible rotation des grands appartements à loyers abordables”, commente l’Institut.

Parmi les propriétaires, la part des ménages en suroccupation, faible (6,5% en 2018), est stable. Elle baisse légèrement chez les locataires du parc privé, où le niveau de suroccupation reste le plus élevé (32,4% des ménages en 2018).

(1) Vivre à l’étroit en Île-de-France. Situation en 2018 et évolution 2008-2018, Institut Paris Région, juin 2022.
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PARU DANS ACTUALITÉS HABITAT N°1174 DU 30 septembre 2022

Actualités Habitat n°1174

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