Actualités Habitat n°1208

Dans cette note d'analyse Bernard Coloos pose plusieurs interrogations.

" La première série d’interrogations relève du champ de la méthode. Doit-on ou non intégrer dans l’évaluation des besoins à venir simplement les flux à venir ou bien faut-il intégrer dans cette évaluation la correction des situations d’exclusion ou de mal logement ? [...]

La deuxième interrogation porte sur la pertinence du champ géographique de l’évaluation. Classiquement, depuis l’après seconde guerre mondiale, l’exercice s’effectuait au plan national. Depuis 20 ou 30 ans, les évolutions différenciées, tant au plan économique que démographique, entre les territoires, conduisent à remettre en cause ce type d’approche. La question ne serait donc plus tant de savoir combien de logements construire au plan national que de chercher où les construire ?  Ce constat largement partagé a conduit l’État à créer un outil, OTELO, qui se veut une méthode nationale de référence d’évaluation territorialisée des besoins, combinant à la fois une approche en flux et une approche en stock. [...]

La troisième interrogation renvoie au caractère ou non substituable, en totalité ou plus vraisemblablement pour partie, entre logements neufs et logements vacants.[...]"

Bernard Coloos aura l'occasion de débattre de la question lors de la séance plénière intitulée " Quels besoins de logements en France" Mardi 3 octobre (11H-12h30) au Congrès Hlm de Nantes.

Sommaire
Résumé
1. La demande potentielle en logements neufs au niveau national
1. 1. La méthode
1. 2. La pertinence de la méthode d’évaluation
1. 3. Pertinence des hypothèse portant sur la population et sur le parc de logement
1. 4. De l’utilité de l’exercice
2. Les besoins immédiats : une autre approche
2. 1. Les chiffres du mal logement
2. 2. De la nécessité d’un rattrapage
2. 3. De la non prise en compte du mal logement
2. 4. Logement versus hébergement ?
3. Du chiffrage national à des estimations dans les différents territoires
3. 1. Un outil de référence : OTELO
3. 2. De l’intérêt de l’outil
3. 3. À l’échelon local, plus de volatilité d’où une nécessaire adaptation permanente
3. 4. Un outil préalable à une décentralisation réussie
4. L’obsolescence d’une large fraction du parc existant
4. 1. Le ZAN : une nouvelle configuration de l’arbitrage neuf / réhabilitation /démolition reconstruction
4. 2. L’obsolescence du parc
4. 3. Détruire et reconstruire : une solution opérationnelle ?
4. 4. Et les besoins dans ces conditions ?
Annexe