Type de publication
Thème de la publication
Réglementation thermique
Date du document

06 mars 2013

Contacts

Nicolas Prudhomme

Direction de la maîtrise d’ouvrage et des politiques patrimoniales – DMOP

Date de publication :

06 mars 2013

Auteur(s) :

N.CLEMER UNION-DLAP-PAR

Responsabilité environnementale : Que faire des nouveaux outils (FDES et étiquette environnementale) ?

Contexte

L'amélioration des performances énergétiques mobilise les équipes de maîtrise d'ouvrage tant pour la production nouvelle que pour la réhabilitation thermique. Dans l'esprit du Grenelle de l'environnement, elle poursuit l'objectif de réduire les gaz à effet de serre et dans le même temps améliore notre indépendance énergétique et contribue à une meilleure maîtrise des charges locatives.

Mais dès lors que les besoins énergétiques d'exploitation baissent drastiquement, apparaissent ceux liés aux travaux eux-mêmes, dénommés « énergie grise », et plus globalement amènent les acteurs à s'interroger sur l'impact environnemental de ces travaux.

Les fiches de déclaration environnementale (FDES) et les profils environnementaux des produits (PEP) sont un moyen de connaissance dans un format prédéterminé des principaux impacts à l'environnement des produits de construction pour leur fabrication. La base de données INIES répertorie les fiches disponibles.

Quel usage faut-il et peut-on en faire ? Les arbitrages sont-ils aisés à faire et avec quels outils ?

L'étiquette environnementale des produits de construction va devenir opérationnelle. Le maître d'ouvrage et son maître d'œuvre y trouveront-ils un avantage ou au contraire une responsabilité de plus ? Comment assurer la traçabilité de l'information ?

Cette séquence vise à apporter une information précise sur les enjeux de métiers de ces nouveaux cadres, sur les limites et les avantages de la prise en compte de ce type d'information.

Compte-rendu succinct de l'atelier

Intervenants :

Jean-Yves COLAS, Qualitel

Jean-Michel POTIER, Directeur du développement durable, Valophis

Ateliers animés par François-Olivier NOLORGUES, Journaliste

Une certification exige plusieurs mois pour élaborer le référentiel. Dans le domaine environnemental, ce sujet ancien a fait émerger des réflexions sur la qualité du logement et son impact sur l’environnement. Le cycle de vie d’un bâtiment, de sa construction au recyclage de certains de ses éléments, est déterminé par le maître d’ouvrage. Il convient notamment de prendre en compte en amont le chantier de construction et de démolition de même que les consommations d’énergie et d’eau durant cette phase. Chaque chantier s’avère donc spécifique, eu égard à sa conception ou son usage.

Pour établir l’empreinte environnementale d’un bâtiment, les produits utilisés doivent être pris en compte. Pour ce faire, les fiches de déclaration environnementales et sanitaires (FDES – disponibles sur le site INIES) comprennent notamment des éléments sur la consommation des ressources, les déchets ou la pollution liés à cette utilisation. Cette empreinte environnementale permet d’évaluer, de manière précise, l’impact du bâtiment durant tout son cycle de vie.

Il convient d’intégrer des produits munis de fiches de déclaration environnementales et sanitaires dans le processus de conception et de fabrication. Ces fiches sont en effet intégrées dans le calculateur ELODIE, développé par le CSTB, qui, suivant la quantité de produit utilisé, permet de fournir des éléments d’information sur dix indicateurs environnementaux, en particulier la consommation des ressources énergétiques, la consommation d’eau, les déchets ou l’impact sur le changement climatique. Ce logiciel permet donc au maître d’ouvrage de réaliser des analyses comparatives et d’opérer des choix en termes de conception.

L’utilisation de ce logiciel est conditionnée à une formation dispensée par le CSTB. Valophis s’est inscrit dans cette démarche, intégrant les douze dernières opérations lancées depuis le début de l’année, ce qui permettait, au vu des résultats, d’opérer des changements. Ces résultats ont permis d’opérer un certain nombre de constats, telle la part prégnante de bois dans les constructions.

Les entreprises disposent des données sur les matériaux qu’ils utilisent. Il importe donc qu’ils les communiquent au maître d’ouvrage pour la QEB. La saisie dans le logiciel n’entraine aucun coût supplémentaire et le temps de saisie devrait prochainement être réduit.

Dans une période de crise, cependant, la question du coût ne peut être éludée. Or l’utilisation de certains matériaux permet parfois de combiner un meilleur bilan carbone et une réduction des coûts de construction.

Débat avec la salle

Les étiquettes énergétiques qui ont été lancées fournissent des notes pertinentes sur lesquelles se fonder pour apprécier les opérations. Le positionnement d’un bâtiment doit cependant se fonder sur des données passées.

Un participant souligne que l’utilisation du bois se trouve souvent écartée eu égard aux problèmes d’acoustique qu’elle pose. notamment dans le cadre des certifications. Qualitel ne refuse pas une telle utilisation mais ne dispose pas, pour l’heure, des moyens pour évaluer la qualité acoustique du bois dès la conception. La société a dégagé un budget important en ce domaine en recherche et développement, en liaison avec le CSTB et le FCBA, afin de permettre aux évaluateurs de donner une réponse au maître d’ouvrage dès la conception.

L’impact du chantier de construction reste faible mais il convient de tenir compte de la taille de celui-ci. Des travaux de soutènement ou de traitement de terrain, par exemple, peuvent venir augmenter l’impact du chantier.





- Présentation FDES et ELODIE.pdf     URL => http://www.union-habitat.org/hlm/pomv2.nsf/B90B1EE3C0835B18C12579270054C614/$file/Présentation FDES et ELODIE.pdf

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